Tensions et violences urbaines en France liées à la mort de Nahel
Au moins 255 personnes ont été interpellées lors d'une troisième soirée de violences urbaines, a annoncé vendredi le ministère de l'Intérieur. Des scènes de chaos et de pillage ont eu lieu à Marseille, Lyon, Lille et Paris dans la nuit de jeudi à vendredi. La préfecture de police de Paris avait annoncé jeudi soir que la BRI, le RAID et le GIGN seraient déployés "partout où cela s'avérera nécessaire". Le GIGN a ainsi été déployé à Evry, Savigny-le-Temple, Nantes, Toulouse, Tours et Avignon.
Des couvre-feux nocturnes ont été décrétés à Clamart et à Neuilly-sur-Marne en région parisienne, mais aussi à Compiègne, dans l'Oise. Plus de 6000 personnes étaient présentes jeudi à la marche blanche à Nanterre en hommage à Nahel M., l'adolescent qui a été tué par un policier à la suite d'un refus d'obtempérer pendant un contrôle routier. Le policier a été mis en examen pour homicide volontaire et placé en détention provisoire.
Le procureur de la République de Nanterre avait annoncé jeudi matin l'ouverture d'une information judiciaire. Dans la nuit de mercredi à jeudi, des violences urbaines ont eu lieu en France pour la deuxième nuit consécutive. Le président Emmanuel Macron a estimé sur son compte Twitter que les violences contre des commissariats, des écoles, des mairies, contre la République, étaient injustifiables. Il a espéré que le recueillement, la justice et le calme puissent guider les prochaines heures.